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Parcours de vie - depuis l'Afghanistan

“Je viens d' Afghanistan. A l'âge de 12 ans, au décès de mes parents, je suis élevé quelques temps par ma tante. Puis je rejoins mon oncle en Iran. Mais étant sans papiers, je dois quitter le pays.

En 2010 j'arrive en Italie en passant par la Turquie. Les autorités italiennes me délivrent un papier qui me permet d'y rester un mois. Mais au bout de quelques jours, je pars une semaine en France et de là, en Allemagne où je reste huit mois en foyer pour attendre une régularisation. Comme je suis enregistré dans trois pays de la Communauté Européenne, l'Allemagne me renvoie dans le premier pays d'enregistrement.

Je passe alors quelques mois dans la rue en Italie. La France était le pays qui m'attirait le plus et dans lequel je me sentais à l'aise.

En 2011, je reviens à Paris et passe encore quelques mois difficiles sans domicile. Mon dossier de demande d'asile finit par être étudié et pendant cette période, j'obtiens un récépissé d'un mois. Je prolonge ensuite celui-ci 4 fois pour 3 mois. Mon hébergement est alors très précaire. J'habite dans des hôtels sociaux à Paris et puis au foyer des Mureaux.

Après obtention du statut de réfugié en octobre 2013, mon hébergement se stabilise pour quelques mois au foyer des Mureaux. Je m'inscris alors à la Mission Locale. J'apprends le français et et je découvre le métier de boulanger au cours d'un stage. J'aime beaucoup ce travail et je souhaite me former dans ce domaine. J'essaie donc de m'inscrire à l'école de la deuxième chance, pour continuer à progresser en français et pouvoir prétendre entrer en formation mais mon temps d'hébergement touche à sa fin et n'ayant plus de domicile fixe, l'école ne peut plus me garder.

Ayant cherché du travail sans succès, je fais connaissance avec La Gerbe.

Après plusieurs rendez-vous et une longue attente de plusieurs mois, je suis embauché par La Gerbe en avril 2015 pour un contrat de six mois. Je partage mon temps entre les cours de français et les ateliers de travail.

Je loge actuellement dans un foyer de jeunes travailleurs à Mantes où je peux rester le temps de mon contrat. Je dois donc trouver un autre travail en octobre si je veux conserver mon logement puisque le foyer ne peut héberger qu'avec fiches de paie.

Aujourd'hui à 23 ans, mon avenir est incertain mais je vis le temps présent avec l'aide de La Gerbe et je garde espoir malgré des moments de découragement.

Gul,

avec l’aide de Jeannine

PS : à l'heure où nous publions ces lignes, Gul a pu quitter l'environnement difficile du foyer, ayant enfin obtenu un logement social en son nom propre. Grande et belle étape de retrouver enfin un "chez soi". Maintenant, il est en pleine recherche d'emploi, avec des pistes sérieuses dans les environs.

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