Lorsque nos partenaires d'Ukraine témoignent devant nos salariés en insertion de ce qu'ils vivent sous la guerre, le moment est poignant.
Encore 3 enfants de leurs connaissances morts avant-hier en jouant avec une grenade abandonnée...
Encore 600 personnes tuées ce week-end...
Chaque déplacement pour aller chercher le matériel ou le distribuer est à leurs risques et périls. L'horreur de la guerre suscite de profonds questionnements sur le sens de la vie et les vraies priorités. On voit que nos partenaires savent où trouver la force et le courage pour persévérer dans des actions de paix et de bien.
Malgré le danger, ils ont fait forer de nombreux puits pour palier à la destruction des canalisations, ils distribuent régulièrement des repas gratuits, apportent de l'aide matérielle à de nombreuses familles.
Plusieurs du chantier insertion opinent de la tête, d'un air grave, en entendant ces terribles nouvelles. Oui, ils savent de quoi parle Serguei, ils ont aussi connu cette terrible situation, chacun dans leur pays, l'un au Yemen, l'autre au Kosovo, et d'autres encore ailleurs. "Pourquoi on n'entend pas parler de l'Ukraine aux infos ici?!" s'étonne l'un. "Moi, je sais ce qui se passe, parce que j'ai des amis en Ukraine", déclare R. A., arrivé de Géorgie, s'estime heureux : "c'est moins grave de ne pas avoir de travail ici que d'être dans la guerre là-bas".
"Merci pour le matériel que vous nous envoyez, il est très précieux pour de nombreuses personnes", répète Serguei.
De quoi motiver les troupes pour le chargement de jeudi! (photos ci dessous)
Merci et bravo à Serguei d'avoir choisi de rester sur place malgré le danger et d' acheminer jusqu'au bout les colis envoyés de France.