top of page

« Un cas désespéré ». Soit-disant....

Finalement, le changement, c’est possible....

Comme de nombreux enfants issus de famille défavorisée de Roumanie, Larissa n’a pas fréquenté l’école de façon régulière. Âgée de 12 ans, Larissa est l’avant-dernière d’une famille rom de 8 enfants.

Il y a quelques années, elle s’est inscrite au Club Awana dirigé par Claudia, notre partenaire à Ploieşti. Celle-ci s’est rapidement rendu compte que Larissa, comme d’autres enfants du club, savait à peine lire et écrire. C’est pour ces enfants que Claudia a mis en place du soutien scolaire il y a 2 ans.

Il ne s’agit pas seulement d’aider les enfants à faire leur devoirs, mais de partir des devoirs pour identifier les notions qui n’ont pas été acquises et travailler dessus. Le suivi est personnalisé, les enfants ayant un niveau très faible travaillent les maths et le roumain, puis, lorsque le niveau s’améliore, l’ensemble des matières.

Jusqu’où peut-on aller pour encourager les enfants à se rendre à l’école ? Pour Claudia, c’est un engagement quotidien. Elle commence sa journée en appelant certains parents pour leur rappeler d'emmener leurs enfants à l’école. Grâce à la relation de confiance qu’elle noue avec les jeunes participants des Clubs Awana, ceux-ci viennent régulièrement au soutien scolaire. Claudia rend alors visite à leurs parents, et leur montre l’intérêt de la scolarité pour leurs enfants, dont ces familles n’ont souvent pas conscience. Au début de chaque séance de soutien, Claudia s’assure que les participants soient allés en cours régulièrement. Si ce n’est pas le cas, elle en détermine la cause et trouve une solution avec les parents.

Pour Larissa, l’investissement de Claudia et les efforts de la fillette ont porté leurs fruits : celle dont l’institutrice disait à Claudia qu’elle était « un cas désespéré » est aujourd’hui l’une des meilleures de sa classe. Encouragée par ses résultats et une évolution dont elle est très fière, elle a pris confiance en elle et a commencé à apprécier l’école. Aujourd’hui, elle ne manque pas une seule journée de classe.

Les défis à relever n'arrêtent pas Claudia dans son désir de guider les enfants vers l'autonomie et la réussite scolaire. Elle travaille avec une dizaine d'enfants de 6 à 13 et n'a pas moins de 3 rendez-vous par semaine, en soirée, avec eux ! Mais ces horaires, liés à la disponibilité des locaux qui lui sont prêtés pour ses activités et des bénévoles qui l’aident dans ce travail, ne sont aujourd’hui plus adaptés. Claudia voudrait que le soutien ait lieu le matin pour les plus âgés (qui ont cours l’après-midi) et en début d’après-midi pour les plus jeunes (qui ont cours le matin). Pour cela, elle recherche de nouveaux locaux et voudrait engager des salariés pour remplacer les bénévoles indisponibles en journée. Et pour pouvoir en assumer le coût financier elle projette de se lancer dans l'ouverture d'un magasin d'articles de seconde main. Rien que ça !

bottom of page