Alors que des familles entières quittent le Donbass et demandent l’asile en Ukraine de l’Ouest ou dans d’autres pays par peur des pressions politiques et religieuses, leurs craintes se confirment en République Populaire de Lougansk .
Le 26 septembre, des soldats sont arrivés, arme au poing, dans une église de la ville de Brianka. Ils ont chassé les personnes qui s’y trouvaient, précisant que cette église serait désormais fermée et que l'armée confisquait le bâtiment.
Le propriétaire se trouvait dans l’assemblée et a contesté cette décision. Les soldats l'ont mis en joue à bout portant, en le sommant de partir, ce qu’il a fait avec tous les autres, laissant sur place tous les équipements du bâtiment.
Heureusement la situation s'est apaisée lorsque le propriétaire s'est adressé aux autorités de la ville avec son acte de propriété. Les soldats sont alors repartis après avoir saccagé les lieux.
Ce dimanche 30 septembre, à nouveau, des chrétiens ont subit des pressions dans deux autres villes de la région.
A Altchevsk (13 km de Brianka), le pasteur d'une église évangélique et un diacre ont été accusés par deux témoins d'encourager leurs membres à résister aux autorités et à favoriser l'agitation sociale. Tous deux ont été emmenés au poste de police. Ils en sont maintenant sortis et attendent d'être convoqués pour un jugement.
Le même jour, à moins de 50 km de là, dans la ville de Krasnyi Loutch, un office religieux a été interrompu avec fracas par 12 soldats venus annoncer qu'il n'était plus possible pour l’assemblée de se réunir. Les soldats ont ensuite forcé un coffre-fort dans les locaux de l’église, bien que les responsables aient assuré qu’il ne contenait rien de valeur.
A l’ouest du pays, nos partenaires de Charité viennent en aide aux réfugiés fuyant ces violences et pressions. Nous leur envoyons régulièrement du matériel, et prions aussi pour la fin de cette situation.