En tant que médecin et ministre provincial de la santé, notre partenaire le docteur Tony Elonge est dans la gestion de crise concernant la riposte contre l'épidémie de mpox dans le Sankuru, au Congo. Pour l'heure, sa province est à la 3e place sur le triste podium des territoires les plus touchés par la maladie. Paradoxalement, malgré sa fonction officielle, il demeure très compliqué pour lui d'obtenir de l'aide financière et matérielle pour sa province. Ainsi, l'appui de ses partenaires internationaux est particulièrement utile et apprécié. En plus de cette difficulté particulière de gestion d'une épidémie, l'affaiblissement de la santé de la population et la surcharge du système de santé sont des facteurs favorisant l'émergence d'affections supplémentaires. C'est le cas avec l'apparition de foyers de choléra dans le Sankuru. Cette maladie n'est pas liée directement au mpox, mais le manque d'accès à l'eau potable (nécessaire dans toutes prises en charges médicale) favorise des contextes de contamination. La situation, déjà très sensible, devient critique puisqu'il faut alors se battre sur un front supplémentaire en l'absence de traitements adéquats.
Il faut savoir que sans prise en charge adaptée, le choléra attaque l'organisme de manière fulgurante et peut donner lieu à un taux de mortalité de 50% des personnes affectées. Ce taux chute à 1% lorsque les traitements adéquats sont rapidement administrés. Drame des pays tels que la RDC qui voient tant de morts évitables se produire.
A l'heure où nous écrivons ces lignes, Tony est sur les routes du Sankuru pour 3 jours avec ce que cela suppose de fatigue et de lutte. Il se rend à Lusambo où se trouve un des foyers de choléra. Pensons à lui et à ses compagnons de route.
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